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Quelles sont les contre-indications médicales à l’éveil aquatique en piscine ?

contre indications médicales bébés nageurs

L’éveil aquatique est une activité très enrichissante pour les bébés. Elle leur permet de développer leur motricité et de renforcer leur confiance en eux. Elle est aussi idéale pour tisser un lien parent/bébé fort. Toutefois, certains parents peuvent s’interroger sur les éventuelles contre-indications médicales à la pratique des bébés nageurs. Certains problèmes de santé, comme le reflux, les infections ORL, les soucis dermatologiques ou la prématurité peuvent-il être des freins ? Faisons le point sur les précautions à prendre.


Contre-indications médicales bébés nageurs : quand éviter la piscine ?

L’éveil aquatique en piscine peut nécessiter quelques ajustements en fonction de la santé de votre bébé.

Les infections ORL et respiratoires

Les bébés sont souvent sujets aux otites, rhumes, bronchiolites et autres infections respiratoires. Lorsque ces maladies sont en phase aiguë, mieux vaut éviter l’éveil aquatique. En effet, l’humidité et la température de l’eau peuvent aggraver la congestion nasale et ralentir la guérison. Pour les otites, il est recommandé d’être également prudent lors du bain. En effet, une exposition prolongée à l’eau peut compromettre la cicatrisation. S’il souffre d’otites à répétition et s’il a des drains ou des yoyos, un avis médical est nécessaire. Dans certains cas, un bandeau de protection peut être utilisé pour limiter le contact avec l’eau.

De plus, la piscine étant un espace collectif, il est préférable de faire attention aussi aux autres enfants afin de ne pas les contaminer. Pour reprendre l’activité en toute sécurité, attendez généralement une semaine après la disparition des symptômes.

Le reflux gastro-œsophagien

Très fréquent chez les nourrissons, le reflux peut rendre l’éveil aquatique inconfortable. En effet, certains bébés régurgitent particulièrement lorsqu’ils sont allongés sur le dos. Pour limiter les désagréments, programmez les séances de bébés nageurs en dehors des périodes de digestion, environ une heure et demie après le dernier repas. Les positions dans l’eau doivent aussi être adaptées. Il vaut mieux privilégier les postures verticales, par exemple en maintenant bébé en position « grenouille » contre soi plutôt que de l’allonger sur le dos. Observer les réactions de bébé permet d’ajuster l’activité et d’assurer son confort tout au long de la séance.

Les problèmes de peau

La peau des bébés est particulièrement fragile, et certaines pathologies cutanées peuvent être exacerbées par l’eau chlorée des piscines. L’eczéma, par exemple, peut s’aggraver sous l’effet du chlore, qui assèche la peau et favorise les poussées. De même, les enfants souffrant de dermatite atopique peuvent ressentir davantage de démangeaisons après une exposition prolongée à l’eau.

D’autres affections cutanées, comme les mycoses ou l’impétigo, nécessitent un traitement avant toute baignade.

Pour limiter les risques d’irritation, appliquez une crème « barrière » avant la séance et rincez bébé dès la sortie de l’eau. N’oubliez pas aussi d’hydrater sa peau avec une huile végétale ou un baume émollient. En cas de lésions suintantes ou surinfectées, mieux vaut reporter la baignade jusqu’à la guérison complète.

Les bébés prématurés

Les bébés prématurés ont parfois des fragilités particulières, notamment sur le plan respiratoire, immunitaire ou thermique. Comme ils peuvent avoir du mal à réguler leur température corporelle, il est essentiel de demander l’avis du pédiatre avant d’envisager l’éveil aquatique.

Une fois l’autorisation médicale obtenue, quelques précautions s’imposent. Il faut s’assurer que bébé régule bien sa température et privilégier les piscines bien chauffées. Renseignez-vous au préalable pour connaitre la température de l’eau. Les séances doivent être courtes et se dérouler dans un environnement rassurant. En attendant que bébé soit prêt pour la piscine, le bain enveloppé peut être une excellente alternative pour l’habituer progressivement à l’eau.

Les pathologies chroniques

L’éveil aquatique peut être bénéfique même pour les bébés atteints de pathologies chroniques comme l’asthme, les maladies cardiaques ou certains troubles neurologiques. Toutefois, la pratique doit être adaptée en fonction de l’état de santé de l’enfant. L’intensité et la durée des séances doivent être ajustées, et un avis médical est recommandé avant de débuter. Une vigilance particulière est nécessaire pour détecter le moindre signe d’inconfort et adapter l’activité en conséquence.

Vigilance et bon sens avant tout

Dans la majorité des cas, l’éveil aquatique est une expérience enrichissante et bénéfique, même pour les bébés ayant des sensibilités particulières. En effet, cela ne constitue pas obligatoirement une contre-indication médicale à la pratique des bébés nageurs. Toutefois, il est important de respecter certaines règles de bon sens : ne jamais forcer bébé s’il ne semble pas à l’aise, attendre qu’il soit en pleine forme avant d’aller à la piscine et consulter un professionnel de santé en cas de doute. Chaque bébé est unique, et avec les bonnes précautions, l’éveil aquatique reste une aventure formidable pour son développement et son bien-être.

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Cet article a été rédigé par Emeline Riffier et Marie Mourot

Crédit photo : © Freepik

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